« Tu vis des rêves que la mer exhume. Tu vis du sable, des pierres, des larmes d’écume. Des rouleaux de cuir en eaux tannés par le vent. Tu vis de ce que l’océan donne et prend. » Proverbe Joëlien. XXIème siècle.
Lieu de lune, jeu de lyre
Lieu d’invisibles dunes aux masques de roches
J’hallucine des rires
L’océan est tout proche
Je vais vivant au son du vent qui passe
Me nourrissant des rêves que la mer exhume
Le temps est une impasse
Seul l’océan me donne et me prend
Seul l’océan a encore le temps
Mer, libère le sablier du vent
Je viens du pays des brumes et des ombres
Né d’une étoile ou bien d’un autre monde
Je viens d’un âge et d’un rêve moins sombres
Seul l’océan me donne et me prend
Seul l’océan entonne le chant
Un chant qui durerait mille et mille fois mille ans
On dit que chaque homme est une île
Aussi faut-il
Qu’il s’imagine un pont
Je dis que chaque homme est une illusion…
Humant l’heure de la mer
Le sablier s’éveille
Ses grains d’ambre et de terre
Ont des couleurs de sel
Seul l’océan me donne et me prend
Seul l’océan a encore le temps
Sans l’océan, pas d’hommes ni de ponts
O mer, ton odyssée emplit peu à peu l’horizon
Seul l’océan me donne et me prend
Seul l’océan entonne le chant
Seul l’océan me donne, seul l’océan m’ apprend
Un chant qui durerait mille et mille fois mille ans
Jeu de lune, lieu de lyre
Lieu d’invisibles dunes
Nous voulions te l’offrir
Ce sablier d’écume
Le sablier d’écume.
Ecrit en juin 2007.