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SALAMANDRAGORE

13 mars 2012

LA VILLE DU GOUFFRE

1929  - Arthur Conan DOYLEhttp://images.noosfere.org/couv/r/rencontre10.jpg

 (Royaume-Uni, 1859- 1930)                                                 

Titre original : "The Maracot Deep"

RENCONTRE, coll. Chefs-d'oeuvre de la science-fiction n° 10 

 245 pages - 1970

Traduction : Gilles Vauthier

 

 

 L'histoire :   Une des originalités de ce roman, complété ici par l'une des plus remarquables nouvelles de SF écrites par Conan Doyle (L'horreur du plein ciel), est la combinaison de la science-fiction et du fantastique : nous partons d'une idée purement scientifique, l'idée que des facteurs, jusqu'à présent inconnus, doivent neutraliser la pression au fond des océans, puisque toutes les créatures des grandes profondeurs ne sont pas aplaties, et qu'on arrive à en pêcher de très fragiles, avec des réservoirs d'air et de gaz qui auraient dû être écrasés. Le professeur Maracot découvre ces facteurs et construit une bathysphère. Il découvre ainsi, au fond de l'Atlantique, l'Atlantide, le continent qu'on croyait disparu, toujours vivant et avec ses habitants...

L'avis :   Un grand ancien dont j'avais uniquement lu "les fées sont parmi nous", où l'auteur se faisait duper par deux fillettes particulièrement délurées et férues de féérie. Il avait interprèté leurs photos de petits êtres ailés (plutôt bien faites et qui en ont bluffé plus d'un) comme une preuve concrète de la réalité des phénomènes psychiques (à priori, le doute demeure quant à l'une des photos !). Bref, Sherlock Holmes mystifié par Fantômette. Mais la rage de croire était plus forte que tout. "La Ville du Gouffre", découverte hautement sympathique, est tout autre, plongée abyssale dans la SF des premiers âges, avec ce côté candide et la conviction que rien n'est impossible qui caractérisent cette époque. La nouvelle qui clôt le bouquin "l'horreur du plein ciel" est une vraie merveille !. Bonne traduction. A lire sans attendre !. J (décembre 2011).

 

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12 mars 2012

ORWELL George

  Biographie

 (Grande-Bretagne, 1903 - 1950) 

De son vrai nom Eric Arthur Blair, George Orwell est né à Motihari, le 25 juin 1903, fils d’un fonctionnaire de l’administration britannique des Indes. Sa famille rentre au Royaume-Uni et le jeune Eric obtient une bourse pour le Collège d’Eton. Il y découvre notamment l’idéologie socialiste et a, pour professeur de français, un certain.. Aldous Huxley. Mais les études ne conviennent pas à George Orwell et, à 19 ans, il retourne en Inde et s’engage dans la Police impériale en Birmanie. Ce qu’il y voit fait de lui un adversaire résolu du colonialisme... au bout de 5 années, en 1928, il démissionne et décide de vivre de sa plume.

Pour gagner son indépendance, il tente sa chance à Paris, où il loue une chambrette dans le Vème arrondissement. Mais il ne parvient pas à vendre sa prose, et, sans le sou, vit - ou plutôt survit - aux limites de la clochardise, gagnant quelques argents en devenant plongeur dans un restaurant. Cette expérience lui inspirera son premier récit, "Dans la dèche à Londres et Paris" [Down And Out In London And Paris] qu’il publiera en 1933. Rentré en Angleterre, obligé de se faire héberger par ses parents, il gagne sa vie en enchaînant les petits boulots : maître d’école, employé de librairie... En 1936, il publie "Et Vive l’aspidistra" où il dénonce la pression de la publicité dans les rues londoniennes... Une commande de son éditeur l’amène à travailler sur la récession économique dans le nord-industriel de l’Angleterre. Au contact des mineurs anglais, sa pensée se rapproche encore un peu plus des idéaux socialistes (il relatera cette expérience dans "Le quai de Wigan").

Dès le début de la Guerre d’Espagne, Orwell s’engage dans les milices syndicales de gauche, en l’occurence le P.O.U.M., Partido Obrero de Unificacion Marxista (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste), aux côtés des Républicains contre Franco. Blessé, il voit les Communistes se retourner contre leurs alliés d’extrême-gauche et en retire un dégoût profond de la politique extérieure de l’URSS. De ses souvenirs difficiles, il fera aussi un livre, "Hommage à la Catalogne" (1938), où il dénonce l’écrasement des anarchistes par les communistes.

Après un séjour au Maroc, il est réformé en 1939, à cause de sa blessure. Mais il se fait embaucher comme speaker à la BBC.
En 1943, il devient directeur de l’hebdomadaire The Tribune, puis envoyé spécial pour The Observer en France et en Allemagne, où il chronique la vie politique.

Mais Orwell n’a jamais cessé d’écrire. Il publie en 1945 La Ferme des animaux, violente parabole anti-stalinienne qui connaîtra d’autant plus de succès que la Guerre froide vient de naître.

Quant à son chef-d’oeuvre, 1984, ce sera sa dernière œuvre : malade de la tuberculose, il meurt à Londres, le 21 janvier 1950, peu avant la sortie de son livre. (Source : http://www.cafardcosmique.com)

             

 

- La Ferme des Animaux (Animal Farm, 1945) Avis

- 1984 (1984, 1948)


12 mars 2012

LA FERME DES ANIMAUX

1945  - George ORWELL

 (Angleterre, 1903 - 1950)  

Titre original : "Animal Farm"

GALLIMARD, coll. Folio n° 1516 - 150 pages - 1983

Traduction : Jean Quéval

Illustration : Philippe Poncet de la Grave

 

 

 

 

 

 

 L'histoire :  Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Snowball et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : « Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. »

Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : « Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. »

L'avis :   L'auteur de "1984" est un ciseleur. Il construit ses romans avec une précision d'horloger et vous entraîne dans une danse un tantinet schizophrénique où les affres du régime stalinien se superposent en permanence aux déboires de ces animaux auxquels on s'attache très vite. Une fable, façon La Fontaine, sans pathos ni magie. Orwell est d'une lucidité sans fard quant à la capacité de l'homme à partager et vivre ensemble. A ne pas rater. Traduction nullement à la hauteur de ce grand roman. J (janvier 2011).


6 mars 2012

NOUVELLES DU FUTUR

Quelques (très !) courtes nouvelles écrites en 1988, petites blagues sur un monde futur un tantinet détraqué...

Hello, les Robs !!

 

    - NdF 1 -

Sous les palmiers, dans la chaleur humide des tropiques, une femme s'est endormie la tête enfouie sous le sable.

A quelques temps de là, une Ozareièie de type B-22 a été sauvée de justesse de l'asphyxie alors qu'elle tentait vainement de retirer la partie supérieure de son cou d'un vase de l'époque Ming partiellement empli de confiture de Zglorg.

Nous tenons à vous rappeler qu'un comportement par trop excentrique peut nuire à l'équilibre déjà fragile de nos animandroïdes bien-aimés. Comportez-vous en vénusiens, bon dieu-423A !

 

     - NdF 2 -

En France & Spencer  SA -

Marc Groucho, un gros homme indolent,  prétend à qui veut bien l'entendre, qu'il vient de dénicher la clef de nos rêves sous le paillasson de madame Nède, localement connue pour la confection de pigeons de synthèse aromatisés à l'héroïne pure.

Cette révélation a mis le feu aux poudres dans le petit monde de la gastro.....entérite !

Sous quelles pressions Mr Groucho a-t-il vendu la mèche ? S’interroge la Justice (tout en se flagellant cruellement la moelle épinière).

Vous pouvez répondre sur votre Minitel en tabulant comme des damnés - HA ! HA ! HA !!

 

     - NdF 3 -

Sous la banque Yiz -

Des nouvelles de Jerry J. Jefferson Junior, immergé depuis près de 300 ans dans un caisson étanche; son métabolisme réglé sur le minimum vital autorisé par l'Autorité Suprême. Il rêve votre vie et celle de millions d'Extras à partir de l'hémisphère gauche de son cerveau. La droite étant actuellement occupée à dératiser la cave de mon immeuble - Bonne chance Jerry !!

 

    - NdF 4 -

Nous sommes en l'an 2822 et je vais bien.

 

    - NdF 5 -

Nous rappelons aux habitants du quartier Nord qu'il leur reste exactement 11 minutes pour évacuer les lieux.

En effet, après le quartier Sud, l'armée a décidé de remettre çà avec sa toute nouvelle arme "neuropsychobactérioillogique". On espère, comme vous, que les mutants de la 10ème génération seront aussi marrants que leurs prédécesseurs !

 

    - NdF 6 -

Une onde de choc de Force 3 ébranle actuellement l'I.C.G. (Inextricable Cortex Gélatineux), nouveau clone du Présidium BRJR. CAREAXTON II. Rien ne va plus entre la 5ème synapse et le 18ème neurone. Les Heureux Elus ayant cochés ces numéros pourront se présenter à nos bureaux jusque secondi soir minuit.

Cette semaine, vous est offert l'indispensable "SACRIN"  accompagné de sa brochure, pour tout savoir sur le sacrinage !  

 

    - NdF 7 -

L'IRNA et l'IRKA ont, une fois de plus, décidé de renforcer les postes avancés de leurs frontières grâce à l'apport des corps fraîchement calcinés de leurs populations respectives aujourd'hui réduites à.....euh!… .....hem.......dix....je crois......j’suis pas sûr.

  

    - NdF 8 -

Entre Jupiter et Mars vient de se matérialiser la plus formidable armada intersidérale jamais entrevue depuis l'invasion des lunes d'Ankara en 2299 après notre Hère !

N'oubliez pas !  les Extras n'aiment pas le rouge !

Ne portez surtout pas de rouge !!

Ils viennent de la constellation du Taureau !!

 

 Salut les robs !!!

 

5 mars 2012

TOM O'BEDLAM (origines et critique)

En lien avec : Tom O'Bedlam de Robert SILVERBERG

Le nom de Tom O'Bedlam, dans la culture anglo-saxonne, est fortement connoté. On le trouve par exemple dans Le Roi Lear, où Edgar prend l'allure d'un Tom O'Bedlam pour se protéger de son frère, tandis que les Bedlam beggars hantent les rues de Londres. En 1618, on donne à la Cour une pièce chantée, intitulée Mad Tom O'Bedlam, dont Silverberg utilise les couplets successifs en tête de chapitre. Bedlam, en effet, est l'abréviation de Bethléem. Mais c'est surtout, à partir de l'an 1703, le petit nom de l'Hôpital St Bartholomé, premier hôpital anglais consacré à l'étude et au traitement des maladies mentales et où l'on peut, moyennant un penny, assister en direct au spectacle de la folie. Peu à peu, le terme entre dans le langage courant et Tom O'Bedlam devient le nom populaire des fous. Par le choix de ce titre, Robert Silverberg s'inscrit donc sciemment dans l'histoire culturelle de la folie. La transformation de l'Hôpital Bedlam en asile de fous marque le début de ce que Michel Foucault appelle l'ère du Grand Enfermement. Fini le temps du Moyen-âge et des bouffons royaux, où l'on exhibait ses fous, et où leur parole était l'objet d'une écoute mystique. Le fou appartient désormais à une marginalité que la société refuse de voir. Puis viennent les Lumières, dont le goût insatiable pour les curiosités fait renaître l'intérêt pour la folie. On va voir les fous, on s'en divertit et l'on aperçoit dans leur étrangeté une sorte d'écho troublant des tendances profondes de l'homme normal. Le regard que l'homme porte sur la folie est donc extrêmement variable et ambigu. Le fou, c'est toujours l'autre. Mais un autre dont la définition fluctue au gré des modes.


     C'est à ce problème que Silverberg s'attaque ici. Il met en scène un monde post-apocalyptique, où le normal et le pathologique entretiennent des rapports ambigus, du fait de la disparition des repères traditionnels et des normes établies. On y suit successivement trois groupes de personnages, dans lesquels, toujours, la question de la folie se trouve posée. Car qui est fou ? Tom, avec ses hallucinations, ou les maraudeurs croisés en chemin, qui s'adonnent à la violence par pur désoeuvrement ? Les malades mentaux de l'Institut Népenthe, ou les médecins assez fous pour prétendre définir la normalité ? Les mystiques de la secte partie à la rencontre de ses dieux, ou le professeur qui les suit dans l'espoir de rencontrer du sens — n'importe lequel ? Silverberg nous montre que la définition de la folie n'est qu'une étiquette rassurante, qui ne traduit que bien pauvrement l'extrême complexité de notre vie psychique.

     Comme dans Le Château de Lord Valentin, c'est quand les rêves commencent à s'étendre que leur nature pose problème. Peut-on encore parler d'hallucinations, quand tout le monde se met à faire les mêmes songes ? Est-ce une folie collective, née de l'expérience commune d'un monde ravagé ? La manifestation d'une Vérité transcendante, révélée à un Tom messie ou prophète ? Une sorte de contagion télépathique, dont il serait la source involontaire ? Une manipulation psychique, d'origine extraterrestre ? Comment le savoir ? Pourquoi, à la limite, se le demander ? Ce qui fait l'attrait et le danger du fou, finalement, c'est qu'il a l'air d'avoir un monde à lui, tandis que nous ne sommes que des étrangers au Réel, inaptes à y trouver leur place. Et quand, comme Tom, il nous invite dans son monde, nous propose le Passage vers l'Ailleurs, il occasionne une sorte de vertige : je ne dois pas sauter... je saute.

     Outre la méditation sur la folie et sur la condition humaine, qui en constitue la trame, Tom O'Bedlam est d'une grande richesse onirique. Les visions de Tom, les rêves qui en découlent, ont une qualité poétique indéniable. Les personnages de Silverberg ne se contentent pas de vivre extérieurement leurs expériences, mais en sont profondément, intimement affectés. L'impact des rêves (ou de l'absence de rêves) est traité avec une grande finesse psychologique. On retrouve des thèmes chers à l'auteur, comme le voyage initiatique, le fanatisme religieux, la quête de soi, etc. Bref, un roman subtil et dérangeant, poétique et cruel, où les personnages sont de vrais individus qui ne se laissent pas réduire à une étiquette pratique, où les explications sont à chercher et où l'ambiguïté reste entière. Jusqu'à la fin ? A chacun de le découvrir...

Nathalie Labrousse-Marchau (2000, Bifrost, critique trouvée sur Noosfère).

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5 mars 2012

TOM O'BEDLAM

1985  - Robert SILVERBERGhttp://images.noosfere.org/couv/a/ad04905-1986.jpg

 (Etats-Unis, 1935)                                                                                    

Titre original : "Tom O'Bedlam"

Robert LAFFONT, coll. Ailleurs et demain n° 99 - 360 pages - 1986

Traduction : Patrick BERTHON

              

 

 Tom O'Bedlam (origines et critique)

 

  L'histoire :  2103 : Tom O'Bedlam, vagabond, parcourt ce qui reste d'une Amérique naguère dévastée par la Guerre des Poussières. Sa seule arme dans un monde dangereux est l'innocence. Joue-t-il la folie ou est-il vraiment fou ? Il affirme voir des images d'autres mondes, étranges, merveilleux, porteurs de civilisations brillantes et pacifiques qui contrastent avec le désordre de la planète Terre.
 2103 : Un peu partout, des gens font le même rêve : ils rêvent des mondes de Tom, et des êtres qui les habitent, Chungira-Il-viendra, Maguali-ga, et les Zygerone, et les Kusereen et les Thulevara, les plus puissants de tous.
 2103 : Tom est-il le catalyseur d'une hallucination collective, un télépathe qui diffuse à la ronde ses propres fantasmes ou bien le représentant sur Terre des peuples des étoiles ?
 2103 : Est-ce l'année de l'Apocalypse ?

 L'avis :   Tom O'Bedlam fait partie de ces livres qui ont marqué mon imaginaire et m'ont stratifié dans la SF. Je l'ai lu il y a plus d'un quart de siècle et le lire à nouveau m'a procuré la drôle de sensation de survoler un monde connu. Mais impossible d'y replonger totalement. Silverberg reste pourtant l'un de mes auteurs fétiches, j'ai lu près d'une cinquantaine de ses bouquins dont les incontournables "L'oreille interne" et "le livre des crânes", mais il est vrai que ce qu'il écrit depuis vingt ans me parle beaucoup moins. Bon, j'ai donc moins apprécié Tom O'Bedlam, mais il n'en reste pas moins un livre qui pose de vraies questions sur la folie, collective et individuelle, et sur la foi, en ce monde ou en d'autres. La fin est intense, les personnages denses et complexes, et les visions oniriques d'une puissance rare. Ce qui fait tout de même pas mal de bonnes raisons pour lire ce livre et l'apprécier pleinement (voir la critique de Nathalie LABROUSSE dans la FICHE THEMA). Bonne traduction. à lire. J. (février 2012).

 

2 mars 2012

SILVERBERG Robert

 Biographie

  (Etats-Unis, 1935)

Il publie sa première nouvelle à 18 ans et son premier roman, Révolte sur Alpha C, à peine un an plus tard. Il remporte à 20 ans le prix Hugo de l'auteur le plus prometteur. Cette première consécration l'entraîne dans un travail considérable avec, en quelques années (période 1957/1959), l'écriture d'au moins 200 histoires courtes ou nouvelles et une dizaine de romans, la plupart alimentaires, sous de nombreux pseudonymes.

En 1958, la faillite de l'American News Company, le principal distributeur de pulps, entraîne dans sa chute un bon nombre de titres. Silverberg est obligé de se diversifier, et va s'essayer à des genres aussi divers que le western, les histoires de super-héros, et même des publications adultes, comme Le Sexe dans les armées, ou 1001 questions sur le sexe. Lors des années 1960, il publie ainsi près de 70 ouvrages sur des thèmes historiques ou archéologiques. Il devient aussi un mercenaire fiable pour toutes les revues ayant survécu, notamment grâce à l'entregent de Randall Garrett, auteur mineur, mais qui est une plume de secours bien connue. On dit même que certaines années, à eux deux, ils ont signé, sous divers pseudonymes, la moitié de tout ce qui était publié.

Puis, au milieu des années 1960, Frederik Pohl, le rédacteur en chef de la revue Galaxy, lui propose un marché unique. Il achète tout ce que Silverberg lui proposera, à condition que celui-ci donne le meilleur de lui-même. S'il retombe dans ses travers de mercenaire de l'édition, le marché sera caduc. L'occasion est trop belle pour Silverberg, qui cherche depuis quelques années déjà à sortir de la spirale mercantile qui l'oblige à fournir encore et encore pour subvenir à ses besoins. Il va mettre à profit cette période pour travailler style et thématiques, et livrer certains de ses meilleurs romans et nouvelles. Ainsi, il écrira L'Homme dans le labyrinthe (1968), au ton sombre et introspectif, L'Oreille interne (1972), où l'on suit David Selig, son héros qui constate avec des sentiments partagés la perte de ses dons télépathiques, et le fabuleux Le Livre des crânes (aussi en 1972), qui rafle de nombreuses récompenses.

Cependant, lassé du monde de l'édition qui prend une tournure mercantile qui ne lui plaît guère, Robert Silverberg, après la sortie du rageur L'Homme stochastique, annonce en 1975 qu'il prend sa retraite.

C'est une retraite bien occupée. Tout d'abord, il quitte New York pour San Francisco, divorce de sa première femme, et dirige plusieurs anthologies. Puis, en 1979, il revient sur sa décision et entame la rédaction du cycle de Majipoor, œuvre située entre la Fantasy et le space opera. Le roman inaugural, Le Château de Lord Valentin, est un immense succès, et reste à ce jour son livre le plus vendu. Ce cycle comprend sept livres écrits entre 1980 et 2002, et s'il comporte moins d'originalité que ses ouvrages précédents, il possède par contre tous les ingrédients nécessaires à ce genre de saga, avec une étude détaillée des personnages et de leur environnement. Parallèlement, il écrit en 1985 Le Seigneur des ténèbres, une épopée africaine inspirée par son modèle littéraire de toujours, Joseph Conrad, ainsi que l'un des plus fameux romans de la Fantasy, Gilgamesh, roi d'Ourouk, publié en 1989. La décennie des années 1990 reste prolifique avec des ouvrages où la maîtrise technique du genre ne cache guère les priorités alimentaires. Toujours brillant anthologiste, Robert Silverberg participe à la composition de recueils tels Légendes et Horizons lointains.

Silverberg fait taire les critiques en 2003 avec la publication de Roma Æterna, une uchronie qui décrit à quoi ressemblerait notre monde si la chute de l'empire romain n'avait pas eu lieu. (Source : http://fr.wikipedia.org)

Silverberg a longtemps été mon auteur préféré (avec Theodore Sturgeon). L'oreille interne, le livre des crânes, Tom 0'Bedlam et le Château de Lord Valentin ont marqué durablement le jeune homme que j'étais lorsque je les ai lu pour la première fois.


- A la fin de l'hiver (At winter's end , 1988)
- Les Ailes de la nuit (Nightwings , 1969)
- L'Appel des ténèbres (1991)
- Les Chants de l'été (The songs of summer and other stories, 1982) 
- Le Château de Lord Valentin (Lord Valentine's Castle , 1980)
- Le Chemin de l'espace (To Open the Sky , 1967)
- Chroniques de Majipoor (Majipoor Chronicles , 1982)
- Ciel brûlant de minuit (Hot sky at midnight , 1994)
- Compagnons secrets (1989)
- Les Déportés du Cambrien (Hawksbill station , 1968)
- Les Déserteurs temporels (The Time-Hoppers , 1967) 
- L'Étoile des Gitans (Star of gypsies , 1986)
- La Face des eaux (The Face of the Waters , 1991)
- La Fête de Saint-Dionysos (1980)
- Le Fils de l'homme (Son of Man , 1971)
- Gilgamesh, roi d'Ourouk (Gilgamesh the King , 1984)
- Le Grand silence (The Alien Years , 1998)

- Les Guetteurs des étoiles (Those who watch , 1968)
- L'Homme dans le labyrinthe (The Man in the maze , 1969)
- L'Homme programmé (The Second Trip , 1972)
- L'Homme stochastique (The Stochastic Man , 1975)
- Jusqu'aux portes de la vie (To the Land of the Living , 1989)
- Lettres de l'Atlantide (Letters from Atlantis , 1992)
- Le Livre des crânes (The Book of Skulls , 1972)
- Le Livre d'Or de la science-fiction (Voir l'invisible) : Robert Silverberg (1979)
- Les Masques du temps (The Masks of Time , 1968)
- Les Monades urbaines (The world inside , 1971)
- Les Montagnes de Majipoor (The Mountains of Majipoor , 1995)
- Né avec les morts (2006)

- Opération Pendule (Project Pendulum , 1987)
- L'Oreille interne (Dying inside , 1972)
- Pavane au fil du temps (1989)

- La Porte des mondes (The gate of worlds , 1967)
- Prestimion le Coronal (Lord Prestimion , 1999)
- Les Profondeurs de la Terre (Downward to the earth , 1971)
- La Reine du printemps (The new springtime , 1990)
- Résurrections (Recalled to life , 1962)
- Le Retour des ténèbres (En coll. avec Isaac ASIMOV) (Nightfall , 1990)
- Revivre encore (To live again , 1969)
- Le Roi des rêves (The King of Dreams , 2001)
- Roma Æterna (Roma Eterna, 2003) 
- Les Royaumes du mur (The Kingdoms of the Wall , 1993)
- La Saison des mutants (En coll. avec Karen HABER) (The Mutant Season , 1989)

- La Semence de la Terre (The seed of Earth , 1962)
- Shadrak dans la fournaise (Shadrach in the Furnace , 1976)
- Signaux du silence : Robert Silverberg (1979)
- Les Sorciers de Majipoor (Sorcerers of Majipoor , 1996)
- Starborne (Starborne , 1995)
- Le Temps des changements (A Time of Changes , 1971)
- Les Temps parallèles (Up the Line , 1969)
- Thèbes aux cent portes (Thebes of the Hundred Gates , 1992)
- Tom O'Bedlam (Tom O'Bedlam , 1985) Avis 
- La Tour de verre (Tower of glass , 1970) 

- Trips (1976)
- Un jeu cruel (Thorns , 1967)
- Un milliard d'années plus tard... (Across & billion years , 1968)
- Valentin de Majipoor (Valentine Pontifex , 1983)
- Les Vestiges de l'Automne (A Piece of the Great World , 2005)

2 mars 2012

PAGEL Michel

Pagel Michel Biographie

  (France, 1961)

Michel Pagel est un écrivain français né en 1961 à Paris. Depuis sa première nouvelle, parue en 1977 dans le fanzine Espace-Temps, il pratique couramment le mélange des genres tels que la science-fiction (L'Équilibre des paradoxes (prix Julia Verlanger 2000) ), la fantasy ( Les Flammes de la nuit ) et, surtout, le fantastique. L'Œuvre du diable, dernier volume de son opus majeur, La Comédie inhumaine (5 tomes), est paru en 2004. Il est également traducteur de nombreux ouvrages anglo-saxons (une partie de son oeuvre distinguée en 2000, avec le Grand Prix de l'Imaginaire attribué à ses traductions de Joe Haldeman et Graham Joyce).

Auteur conseillé par Jérôme Charlet de la librairie Abraxas à Bécherel.


- L'équilibre des paradoxes Avis

 

28 février 2012

MICHEL PAGEL

L'EQUILIBRE DES PARADOXES

1999  - Michel PAGEL (France, 1961)  

DENOËL, coll. Lunes d'Encre n° 55 - 448 pages - 2004 - Illustration : Guillaume Sorel

L'histoire :  France 1904, le temps s'affole et régurgite sans aucune logique apparente un soldat de l'armée d'Attila, un cyborg, un extraterrestre et bien d'autres personnages improbables dont les agissements risquent de déclencher la Première Guerre mondiale. A moins qu'un groupe de hardis aventuriers ne trouve la clef du mystère et réussisse à rétablir l'équilibre des paradoxes.

L'avis :   Les français peuvent écrire de la (bonne) science-fiction ! Pour preuve cet excellent roman d'époques où la "Belle" se fait prendre d'assaut par une machine à remonter le temps un tantinet détraquée. Wells, Jules Verne, les grands maîtres se sont penchés avec bienveillance sur cette histoire fort bien menée où les personnages, pourtant nombreux, nous entraînent avec eux dans cette course contre le temps. Le style, léger, n'empêche pas l'auteur de donner une vraie profondeur à ses personnages et de la densité à son monde. Bref, à lire !. J (février 2012).

27 février 2012

GANDALF (la pochette)

Pochette de l'album "chants Nocturnes" par Gandalf (soit Dominique et moi-même) enregistré entre 1989 et 1990. La maquette a été réalisée par ma soeur Nicole et son mari Félix en 1990. C'est un composé de fragments de plusieurs 33 tours dont les pochettes me plaisaient...

 

 

 

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