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SALAMANDRAGORE
31 mai 2012

LOVECRAFT HOWARD PHILLIPS

  Biographie

 (Etats-Unis, 1890-1937)

 
Lovecraft doit certainement à son enfance malheureuse l'inspiration de son oeuvre. Alors qu'il n'a que trois ans, son père est interné dans un hôpital psychiatrique où il décédera des suites d'une parésie. A 13 ans, Howard rédige une première nouvelle fantastique. Un bref séjour à New York lui donne l'occasion, à travers le cercle d'amateurs de fantastique qu'il fréquente, de publier un premier récit, 'Dagon'. Il y rencontre également sa femme, Sonia Green, dont il divorce rapidement. De retour à Providence, Lovecraft s'installe avec ses tantes. Les nouvelles qu'il écrit alors (la nuit, principalement) ne lui permettent pas de subvenir à son quotidien, mais il reste prolifique : en 1927 il rédige 'Démons et Merveilles', 'La Couleur tombée du ciel', puis 'L' Abomination de Dunwich', 'Celui qui chuchotait dans les ténèbres', 'Les Montagnes hallucinées', 'Dans l'abîme du temps' et 'Celui qui hantait les ténèbres'. Atteint d'un cancer de l'intestin, Lovecraft s'éteint à 47 ans dans une chambre d'hôpital. Son oeuvre symptomatique d'un profond malaise ne connaîtra le succès qu'après sa mort grâce au travail dévoué de ses admirateurs. Il est aujourd'hui considéré comme l'héritier d'Edgar Allan Poe, en même temps que sont stigmatisés son racisme et sa misanthropie. (Source : http://www.evene.fr)

« Rien ne me fascine tant que quelque curieuse interruption des lois de la nature, ou quelque monstrueuse intrusion dans notre monde familier d'entités inconnues venues de l'infini extérieur » : bonne auto-définition d'une oeuvre commencée professionnellement en 1922 avec "Herbert West, réanimateur" (Herbert West, reanimator in Dagon, J'ai Lu), et foisonnant en monstres sous-humains — tels les hommes-poissons du "Cauchemar d'Innsmouth" (The shadow over Innsmouth in La couleur tombée du ciel, Présence du Futur) — et surhumains — empruntés aux anciennes mythologies comme Dagon, ou en formant une nouvelle, comme Azathoth, Nyarlathotep, Cthulhu, Yog-Sothoth. La démarche habituelle d'une histoire de H.P. Lovecraft, c'est le passage de la curiosité à l'horreur, chez le lecteur, mais aussi chez le héros qui, appâté par quelque élément insolite, cherche à en savoir plus, et découvre une vérité insoutenable. Et « un jour viendra », lit-on au début de "L'Appel de Cthulhu" (The call of Ctbulhu, 1928 in Dans l'abîme du temps, Présence du Futur), « où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons ; alors, cette révélation nous rendra fous. »
          C'est ce qui est censé être arrivé à l'auteur d'une telle synthèse, Le Nécronomicon : Abdul al-Hazred. Or Lovecraft s'affublait de ce nom quand, enfant émerveillé par les Mille et une nuits, il jouait à l'Arabe. On pourrait donc penser que, premier découvreur de la vision d'ensemble distillée dans ses récits, il en a été la première victime. Mais il se déclare « complètement athée et matérialiste », et ajoute : « L'étrange et le surnaturel me fascinent d'autant plus que je n'en crois pas un mot. » Le visionnaire de génie n'était-il donc qu'un faiseur de talent ?
          D'abord, ses évocations — qui semblent relever du surnaturel comme la malédiction qui frappe génération après génération dans "L'Alchimiste" (in Dagon) — trouvent une explication, hors du commun certes, mais non hors de l'univers, et ses dieux et démons ne sont pas transcendants mais venus d'ailleurs : c'est de la science-fiction. Par ailleurs, Lovecraft, ne confondait pas ses inventions avec la réalité, mais (de son propre aveu rêvées avant d'être écrites) elles exprimaient sa vérité : sa crainte du monde extérieur (il a vécu toute sa courte vie en reclus à Providence), sa « xénophobie légendaire » et ses « préjugés ethniques » notés par Sprague de Camp, cependant que Damon Knight le qualifie d'« infirme sur le plan émotionnel ». Mais, sur le plan littéraire, ce géant a exploré un nouveau domaine — beauté d'un univers horrible — largement exploité ensuite par d'autres : Clark Ashton Smith, August Derleth, Brian Lumley, Colin Wilson.... Article de George W. BARLOW (Source : http://www.noosfere.org)


- Les Montagnes Hallucinées (At the Mountains of Madness, 1936) Avis

- L'Affaire Charles Dexter Ward (The case of Charles Dexter Ward , 1941)

- L'Appel de Cthulhu (En coll. avec August DERLETH) (Tales of the Cthulhu Mythos , 1969)

- La Couleur tombée du ciel (1954)

- Dagon (Dagon and other macabre tales, 1969)

- Dans l'abîme du temps (1954)

- Démons et merveilles (1955)

- Je suis d'ailleurs (1961)

- Le Masque de Cthulhu (En coll. avec August DERLETH) (The Mask of Cthulhu , 1958)

- L'Ombre venue de l'espace (En coll. avec August DERLETH) (1971)

 

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